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Une étude non statistique :

L'auto-stop se situe sur un terrain mobile, toujours en mouvement, seul l'auto-stoppeur peut-être un élément quasi immobile. Lorsqu'on aborde l'idée d'une étude sur l'auto-stop, revient toujours en premier la question statistique et de recherche de profil. La quantification de l'auto-stop qui au premier abord crédibilise cette pratique comme objet d'étude, perd de sa valeur à mesure que l'on réfléchie les moyens et l'investissement à rassembler, nécessaires en théorie.

Il faut d'abord penser les conditions d'auto-stop et relever toutes les variables comprises dans l'environnement, chez l'auto-stoppeur et l'automobiliste. L'auto-stoppeur doit choisir soit un emplacement fixe, qu'il va user à répétition, ou bien un trajet cumulant plusieurs emplacements, qui a toutes les chances d'être unique (la destination peut être répétée, mais pas forcément les étapes). L'auto-stoppeur doit garder la même apparence et posture, pour ne pas rajouter de variable, à moins que ce soit une étude centrée sur la présentation de l'auto-stoppeur. On notera l'heure du commencement de l'activité, le nombre de voitures passées (celles situées sur une file où elles peuvent techniquement s'arrêter, excepté ), le nombre d'offres, l'heure de l'offre, le nombre de passagers, le sexe et l'âge du conducteur, le type de véhicule, les raisons de l'arrêt, et le discours du conducteur.

Les variables étant différentes pour chaque individu, les résultats seront fluctuants, et peu utiles pour un auto-stoppeur qui cumulent des variables différentes de l'étude dans un environnement lui aussi différent. Il semble plus intéressant et efficace d'estimer à l'œil, la moyenne d'attente et le profil des automobilistes qui s'arrêtent, afin de ne pas gâcher sa pratique qualitative de l'auto-stop dans une comptabilisation. On s'aperçoit qu'une durée d'attente moyenne se situe entre 20 et 30 minutes pour les garçons, que le véhicule comporte une personne seule de sexe masculin entre 18 et 55 ans, et qui est majoritairement au travail ou sur le point de rejoindre ou quitter le lieu de travail, quelques uns connaissent l' auto-stop pour l'avoir pratiqué quelques fois. On peut remarquer un déclin de l'auto-stop au niveau du nombre d'auto-stoppeurs d'années en années.