Lorsque l'auto stoppeur provoque l'arrêt d'un véhicule, et son redémarrage avec un poids supplémentaire, cela entraîne une dépense. L'automobiliste use plus d'essence par rapport à sa consommation habituelle voire anticipée. C'est donc un coût invisible de l'auto stoppeur inséré dans un rapport social de mobilité non marchand. Le rapport est désintéressé économiquement (pour ce qui concerne l'Europe de l'Ouest) puisqu'il n'y a pas d'enjeux financiers, de profit et gain économique. Cette absence de contrepartie financière n
e crée pas de malaise, puisqu'elle est un principe implicite qui fonde cette pratique. Que ce soit en voiture ou chez soi, on ne fait pas payer son accueil.
En Europe de l'Est (sauf république tchèque Hongrie et Pologne),
et
Europe Orientale l'
automobiliste peut demander l'équivalent
du prix du trajet
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en
autocar
,
ou
n
égocier
une somme. En Turq
uie l'auto stop
n'est pas une
pratique courante, mais les personnes peuvent arrêter des taxis, cars et minibus au bord de la route. En Roumanie les auto stoppeurs donnent une
contribution à l'automobiliste. L'auto-stop se pratique par nécessité, car tout le monde n'a pas accès à la voiture, et comme moyen de s
e déplacer complémentaire aux transports collectifs (faire des recherches dans les guides du routard). Pour la population locale l'auto-stop n'est certainement peu envisagé comme
une activité de « loisirs ».
En Europe de l'Ouest l'échange s'effectue sur la base de la découverte de l'autre ou de soi, et du partage d'un moment de voyage. La présence de l'auto-stoppeur peut avoir une utilité sociale, telle que tenir compagnie, rompre l'isolement routier, tenir éveiller l'automobiliste. Il n'y a pas de dette morale, financière, puisque les individus se séparent. L'échange étant éphémère, il ne peut être relancé sur les bases d'une initiative historique individuelle unilatérale. Par contre il peut se construire de façon indirecte une dette vis à vis des auto-stoppeurs présents et futurs, « ayant été pris en stop, lorsque je suis automobiliste c'est à mon tour de m'arrêter, je conclue donc l'échange : « Je me suis arrêté pour vous prendre car autrefois j'ai été pris en auto stop », ou je perpétue l'échange « quand je vois un auto stoppeur je m'arrête, car je sais ce que sais de faire du stop». Quelque soit l'échange il s'estompe par la reconnaissance du geste, par un remerciement de sens (pas uniquement de convention) de situation.