Accueil

Introduction

Essai pratique

Le matériel
L’emplacement sur la route
L’attente
La montée et la sortie du véhicule

Essai sociologique

Histoire
Méconnaissance et fantasme
La littérature
Marginalité et nécessité
- Attente et interactions
L’économie
Etude non statistique
Législation et contrôle

Essai politique

L’accès à la mobilité
Une rupture avec le temps imposé
L'idée de trajet
Une ouverture sur d’autres couches sociales 
Sur la position situationniste
Sur la position corbusienne
Fiction politico-routière

A propos du site

Liens

Crédits - contact
Le matériel :

Tendre le pouce ou une pancarte ?
La représentation commune, majeure du stoppeur est celle de l'individu qui stationne sur une route en tendant le pouce. En Europe, les auto-stoppeurs sont plus nombreux à utiliser une pancarte. On peut se passer de pancarte et de pouce, si l'on sollicite directement les automobilistes.

Le pouce :

> Souligne le fait de faire du stop
> Ne se distingue pas de loin et difficilement à vitesse rapide
> La destination n'est pas précisée, elle est implicite si la route se poursuit sur une longue distance sans bifurcation proche
> L'automobiliste ne sait pas si la destination souhaitée est pertinente par rapport à la sienne

La pancarte :

> Souligne le fait de faire du stop
> Rend visible l'auto-stoppeur de loin
> La destination est indiquée précisément
> L'automobiliste sait si la destination demandée est pertinente ou pas par rapport à la sienne.

La pancarte

La pancarte est faite d'un morceau de carton que l'on trouve chez soi à traîner et principalement dans les poubelles, celles des commerces et notamment de vêtements où l'on en trouve de qualité. Utiliser de préférence un carton souple et plutôt léger, il est plus agréable à manier qu'un carton dur et donc cassant ; une fois plié en deux, trois, ou quatre parties, il peut facilement se glisser dans le sac à dos, et le renforce du même coup. Pour ce qui concerne les dimensions de la pancarte, elles doivent être adaptées à toutes les situations de route : en agglomération (les voitures roulent à 50 km/h), en pleine route (les voitures roulent à 90 km/h), sur une voie rapide (les voitures roulent à plus de 90 km/h). Les dimensions possibles d'une pancarte : environ 30 centimètres de largeur et 70 centimètres de longueur.

On utilise une pancarte effaçable ou pas, en la plastifiant (plastique blanc véléda) dans le premier cas en écrivant dessus avec un marqueur délébile. Lors de trajets réguliers avec destination fixe, il est plus simple d'avoir une pancarte non effaçable, ou plusieurs s'il y a des villes entre celle de départ et d'arrivée, que ce soit sur route (plusieurs villes sont à contourner)(1) ou sur autoroute (s'il y a plusieurs péages sur l'autoroute même entre celui de départ et d'arrivée ; autant de pancartes que de villes dotées de péage)(2); toutefois par économie, on peut être muni de cartons où l'on marque au fur à mesure des étapes les destinations successives souhaitées. Lors de trajets ou la destination peut changer, on peut être muni de plusieurs cartons, mais le plus pratique est la pancarte effaçable, puisqu'elle permet autant de destinations que l'on souhaite.

L'inscription de la destination se fait de préférence sur un fond blanc. Soit le carton est blanc, soit il est recouvert d'un plastique blanc, ou bien on colle du papier blanc. L'écriture se présente en majuscules, soulignées en gras. On prend soin de laisser un espace de chaque côté en longueur de la pancarte pour pouvoir l'étendre avec les deux mains, sans effacer ou cacher les lettres de début et fin. On utilise la couleur noire, car c'est celle qui ressort le mieux d'un fond blanc, les lettres peuvent être entourées d'une autre couleur (à étudier). A l'étranger, la destination écrite avec l'orthographe du pays est plus lisible par les automobilistes.

La pancarte doit être visible et protégée de tout type d'environnement. En nocturne, une pancarte de nuit, s'élabore en scotchant des bandes brillantes (une ou deux) sur les espaces non-écrits de la pancarte. On les récupèrent dans les chantiers, ou bien on peut les acheter dans des magasins d'équipement manuel... Ces bandes qui réfléchissent permettent une meilleure lisibilité, visibilité, sécurité de la pancarte et de la personne. En cas de pluie la pancarte cartonnée ne résiste pas longtemps si elle est intense et que l'attente sur la route est longue. La pancarte plastifiée résiste d'un côté à la pluie. Une pancarte cartonnée recouverte pour l'occasion par du plastique (de cuisine) est protégée, mais cela peut déformer visuellement l'écriture.

 

Selon les conditions climatiques...

En cas de pluie l'utilisation d'un parapluie rend visible l'auto-stoppeur de loin, il protège une partie de la pancarte et renvoie à l'automobiliste une image soignée. En cas de pluie et de vent le parapluie devient inefficace, un vêtement imperméable s'impose, dans la mesure du possible sans couvrir la tête : afin que l'auto-stoppeur puisse être dévisagé par l'automobiliste. En cas de froid , se munir de gants les plus chauds possible, car il est très douloureux de tenir une pancarte sans se protéger les mains. Un gros manteau permet évidemment d'être bien couvert, et de se dévêtir un maximum une fois que l'on rentre dans un véhicule chauffé. En cas de soleil, se couvrir la tête et protéger le visage avec une crème solaire. L'auto-stoppeur peut être surexposé aux rayons du soleil, s'il attend sur la route à un même emplacement plusieurs heures. Pour tout terrain des chaussures montantes à grosses semelles sont conseillées. Lors d'un trajet en stop on peut être amené à marcher pour rejoindre un lieu de stop, où l'on peut rencontrer différents terrains de marche (cailloux, boue…).

 

Divers matériels

Un plan (que l'on a à porté de main pour le sortir rapidement) peut faciliter une prise de décision. Si l'automobiliste ne va pas jusqu'à la destination demandée, on sait où l'on va être déposé et donc juger de la pertinence pour soi de la proposition. Lorsqu'un automobiliste est indécis sur le trajet à prendre, il est possible de négocier clairement où l'on sera déposé. Si l'automobiliste ne parle pas la même langue, chacun peut connaître la direction de l'autre, et échanger sur des données géographiques (lieu de vie, parcours…), dans cette situation la possession d'un crayon est aussi utile..

Une bouteille d'eau de 25 cl ou plus protège d'une déshydratation, et une gorgée provoque une coupure, divertit (pause psychologique), en cas de longue attente sur la route.

Les papiers d'identité (cartes d'identité, de sécurité sociale, de groupe sanguin…) qui facilitent le contrôle des personnes peuvent sortir ou sauver l'auto-stoppeur d'une situation critique où il est inconnu (en cas d'accident, de perte de connaissance…).

1 Ex : le trajet Angers-Limoges, nécessite de contourner la ville de Poitiers. Une première pancarte indiquera Poitiers comme destination, une deuxième pancarte à partir de Poitiers indiquera Limoges comme destination.

2 Ex : Le trajet Toulouse-Marseille : On peut directement indiquer la destination Marseille, car l'autoroute joint les deux villes, mais entre ces deux villes il y des péages sur l'autoroute même. Un péage avant Montpellier, un péage entre Montpellier et Nimes, entre Nimes et Arles, puis une route rapide et une autoroute amènent à Marseille. Par l'autoroute il y a deux péages entre Arles et Marseille.