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Introduction :

Ce que veut dire auto-stop (Hitchhike) : C'est une façon de voyager en sollicitant le long de la route les automobilistes pour un trajet gratuit. En anglais to hitchhike signifie faire de l'auto-stop ; to thumb a lift signifie faire de l'auto-stop, arrêter une voiture.

Quatre raisons qui conduisent des personnes à faire de l'auto-stop sont identifiées dans le livre de Bernd Wechner (hitching is not just ride sharing !) :

Economique : Faire du stop c'est un moyen bon marché de voyager, de se déplacer, cela coûte rien.

Compagnie : L'auto-stop c'est une possibilité de voyager seul autrement. Cela provoque un contact et une discussion presque obligatoire avec des étrangers.

Aventure : L'auto-stop conduit à des histoires intéressantes de façon imprévisible.

Environnementale : En partageant les voitures, cela économise le pétrole, les embouteillages, et donc réduit les dommages à l'environnement, dans une ambiance souvent amicale.


L'auto-stop s'apparente à une pratique libre mais elle est sujette de tentatives d'institutionnalisation. L'auto-stop ce n'est pas le co-voiturage qui s'organise sous forme de service associatif, il n'y a pas d'intermédiaire, c'est une pratique immédiate libre et gratuite. L'auto-stop ne nécessite pas, et n'a rien à faire avec une organisation, c'est une pratique individualiste. Les auto-stoppeurs ont des expériences en commun, mais ils ne forment pas des groupes, ils sont indépendants. A l'encontre de cette position issue de la pratique traditionnelle de l'auto-stop des organisations se créent.

« Une internationale » des auto-stoppeurs (IHHC : International Hitch-hikers Conference) a été décrété par deux clubs d'auto-stoppeurs lithuaniens et russes, ils étaient onze. Une « seconde internationale » organisée à Varsovie, comprenant 19 membres a crée le trophée mondial de l'auto-stoppeur (World Hitch-hikers Trophy). La « troisième internationale » organisée par le Vilnius Hitch-hiking Club porte mieux son nom (Lituanie, Russie, Pologne, Estonie, Lettonie, Australie, Portugal, Ukraine, Kazakhstan). A l'ordre du jour : Valoriser l'auto-stop contre les préjugés (pratique risquée conduisant au crime), Penser l'auto-stop comme une forme de tourisme simple, accessible économiquement et traditionnel. Développer les clubs d'auto-stoppeurs et faciliter l'accès à la pratique.

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Plus grave est l'idée de fonder l'auto-stop comme un sport. La ligue des auto- stoppeurs de Saint Petersbourg est à l'initiative d'une compétition pour les auto-stoppeur du monde entier. Il s'agit de voyager le plus rapidement possible, même sur des terrains difficiles et quelques soient les circonstances, en habits jaunes munies de patchs. Il faut avoir au minimum 16 ans, un docteur examine les participants. Les participants doivent participer financièrement à la compétition et si possible trouver des sponsors. Le parcours peut être par exemple New York-Moscou, Tokyo-Londres.

Cette contribution à l'auto-stop libre et gratuite qu'est cette brochure, s'est construite sur une observation-théorisation, démarrée d'une pratique personnelle, comme de nombreux écrits qui procèdent de l'expérience sur le terrain, et plus rarement basée sur l'investigation, telle celles sur la criminalité, qui n'est pas propre à l'auto-stop.