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Une rupture avec le temps imposé :Le temps ne semble jamais aussi pressé que sur la route. Les conducteurs passent leur temps a rattraper le temps perdu qui n'est pas dépassable puisqu'ils sont le temps. Le temps sur la route est rationalisé, mesuré par le kilomètre heure, et questionné par l'heure de départ et d'arrivée. Cette abstraction du temps perdu sur la route (à chaque minute !), est symptomatique d'une société au temps imposé généralisé, selon un calcul gestionnaire des organisateurs de profit de la production à la consommation (comprenant le temps dit libre récupéré par l'industrie des loisirs). Dans une perspective romantique le temps en auto-stop s'écoule à contre courant de la course à l'optimisation de la réduction du temps, le temps routier étant inclus et ici premier. Le temps qui serait compressible , nous rend con-pressé, tandis que le temps incertain peut nous faire stresser (puisqu'il est peu agi), mais peut nous dégager un moment de la cadence du productivisme social. C'est bien la production de l'industrie la plus symbolique que l'on voit défiler et qui habille l'homme, sur le bas côté de la route. Dans une approche de speedé-optimisateur la différence entre le temps passé en auto-stop, et le temps moyen (à la calculette !) avec son propre véhicule passés sur la route pour une même distance est du temps mort. C'est à dire un temps inutile, qui n'a pas de raison optimisable d'exister. En effet la calculatrice outils technologique moderne utilisée à des vues squares ne peut saisir que des chiffres, des quantités, elle ne prend pas en compte la réelle richesse du rapport social. A l'attente sur la route (temps possible de cogitation) se succède la création d'une nouvelle rencontre désirée (temps possible de discussion), puisque non soumise au diktat gestionnaire. |