Sur la position situationniste sur la circulation :
L'auto-stop demande un moyen de transport : l'automobile qui est la principale matérialisation d'une conception du bonheur que le capitalisme développe, objet souverain d'une vie aliénée, et inséparablement comme produit essentiel du marché capitaliste est au centre de la même propagande globale.
Le temps de transport, comme l'a bien vu le Corbusier, est un sur-travail qui réduit d'autant la journée de vie dite libre.
Il nous faut passer de la circulation comme supplément du travail, à la circulation comme plaisir. Il ne s'agit pas de combattre l'automobile comme un mal. C'est sa concentration extrême dans les villes qui aboutit à la négation de son rôle. Ceux qui croient permanentes les données du problème veulent croire en fait à la permanence de la société actuelle.
Extrait de la revue Internationale Situationniste, article de Guy Debord.